






Dans leur jardin de Mouscron, en Belgique, Josine et Gilbert Cardon ont créé une forêt bio et comestible de 1 800 m2. Un modèle de permaculture auquel de plus en plus de pays s’intéressent mais encore (trop) méconnu.
Dans la petite ville de Mouscron, en Belgique, Josine et Gilbert Cardon cultive leur jardin, ou du moins … leur forêt. Dans ce jardin de 1 800 m2 trônent pas moins de 2 000 variétés d’arbres, du néflier du Japon aux figuiers en passant par les pommiers, pêchers et nashis. Certains arbres peuvent donner jusqu’à 200 kilos de fruits par an et tout ce qui poussent ici se mange. La permaculture, cette philosophie du jardin qui clame qu’il ne faut pas se contenter de cultiver sa parcelle, mais créer un véritable écosystème, fertile, dont on pourra récolter les fruits. Elle a été inventée par des Australiens et des Américains dans les années 70, est sortie de l’anonymat au tournant des années 2000 et est en train de devenir très populaire en France depuis quelques années.
« Quand j’ai commencé à jardiner, c’était un hobby. Je travaillais dans une usine de pigments chimiques, on devait prendre deux douches par jour tellement c’était pollué. Ça doit être pour ça que j’avais pas envie d’en utiliser aussi dans mon jardin. On ne peut pas bien cultiver si on n’a pas dans l’idée qu’il faut partager, avec la nature, avec les oiseaux et les vers de terre et surtout avec les gens. «
On trouve dans le sol du jardin plus de 12% de matière organique et 3 kg de vers de terre au m2 , c’est digne des sols les plus riches de la planète.
« Les gens disent qu’ils veulent un jardin propre. Mais ça veut rien dire, si on veut un jardin propre on y met de l’eau de javel ! Non, moi, je jette les végétaux et les épluchures directement sur le sol, je passe pas par un compost, c’est pas sale du tout, c’est la vie, ça.
A la question ce type d’agriculture est-il viable à grande échelle ? François Warlop, membre du groupe français de recherche sur l’agriculture biolologique (Grab) et spécialiste de l’agroforesterie répond : « C’est très, très intéressant, mais c’est aussi très extrême, c’est très long à mettre en place. Par ailleurs, on peut difficilement envisager une exploitation économique avec une telle diversité. »
http://www.foretscomestibles.com/
Source : http://rue89.nouvelobs.com/