






Cela n’aura échappé à personne, surtout si vous êtes parisien, les vagues de pollution s’enchaînent. Un phénomène non sans conséquence puisqu’un bilan, pour le moins alarmant, vient d’être publié. La France est notamment rappelée à l’ordre pour agir au plus vite dans les villes de Paris et Lyon.
Plus de 1 600 milliards de dollars, soit 1 400 milliards d’euros, c’est ce que coûte la pollution chaque année aux économies européennes. Ajoutez à cela quelques 600 000 décès prématurés et diverses pathologies engendrées par la pollution de l’air. Voici le bilan édifiant publié mardi 28 avril par l’OMS et l’OCDE, portant sur 53 pays de l’Europe.
En ce mercredi 29 avril la Commission Européenne adressée un nouvel avertissement à la France. Bruxelles menace l’hexagone d’un renvoi en justice s’il ne prend pas « dans un délai de deux mois » des « mesures ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter la pollution aux particules fines dans dix agglomérations, dont Paris et Lyon.
Des décès prématurés, de nouvelles pathologies et surtout un coût exorbitant, voilà ce qu’engendre chaque année cette pollution (casi)permanente. A lui seul, le coût de ces décès atteignait en 2010 plus de 1 431 milliards de dollars (1 299 milliards d’euros) soit 13,7 % de plus qu’en 2005. D’autant qu’à ce coût des décès prématurés s’ajoute celui du traitement des maladies provoquées par la pollution, ce qui porte le bilan annuel total de l’impact sanitaire de la pollution de l’air à 1 600 milliards de dollars (1 400 milliards d’euros). Un montant qui pèse lourdement sur l’économie des pays.
En France ce montant s’élève à 48 378 millions d’euros soit 2,3% du PIB national. En comparaison avec des pays comme la Finlande ou l’Islande, le coût des décès et maladies dus à la pollution de l’air pèse moins de 1 % du PIB national.
« L’impact sanitaire de la pollution pèse aussi sur les budgets des administrations publiques, des hôpitaux et des ménages », soulignent les auteurs de l’étude, tout en rappelant que les conséquences délétères de ce fléau ne se limitent pas à la santé mais ont aussi un impact sur la productivité agricole et l’environnement.
Source : www.lemonde.fr