






Si l’offre de transports en commun est suffisante sur Paris et la proche banlieue pour avoir à se passer d’un véhicule pour se rendre à son emploi, c’est loin d’être le cas dès que l’on s’éloigne un peu plus pour s’enfoncer dans l’Île de France … La mobilité est un atout certain voire indispensable lorsqu’il s’agit d’accéder à un emploi ou tout simplement de le conserver : pour de nombreux travailleurs, la possession d’un véhicule est alors un enjeu majeur.
Seulement voilà, un permis, une voiture ou un deux roues motorisé, ça coûte cher. Et lorsque l’on cherche un emploi, débourser entre 1000 et 3000 euros, c’est évidemment difficile voire impossible. L’accès au crédit ? Il est bien souvent limité à l’offre traditionnelle des crédits à la consommation dans ces situations, avec des taux pouvant très vite atteindre des sommets et intenables sur la durée.
Ainsi, le crédit municipal de Paris nous apprend que les franciliens sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le microcrédit pour financer un besoin de mobilité : en 2009, première année du dispositif, 28 % des projets financés concernaient la mobilité. En 2012, ce type de projets représente près de la moitié (47 %) des microcrédits octroyés.
Parmi ces projets liés à la mobilité, 57 % concernent le financement du permis de conduire et 43 % le financement d’un moyen de locomotion. Ces projets permettent aux bénéficiaires de se maintenir ou d’accéder à l’emploi.
M.W., 26 ans, commis de cuisine, voudrait acheter un véhicule afin de remplacer le sien qui est tombé en panne. Sans cela, il ne peut pas aller travailler dans la zone industrielle du Val-de-Marne où se trouve la société qui l’emploie en CDI à temps partiel à des horaires décalés. Il est hébergé chez un membre de sa famille, ce qui lui permet d’avoir peu de charges fixes et de contraintes budgétaires malgré un salaire mensuel net de 1.000 euros
Les bénéficiaires du Microcrédit personnel, un dispositif animée par le Crédit Municipal de Paris et soutenue par la Ville de Paris, quatre départements d’Ile-de-France (Essonne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-et-Marne) et la Caisse des Dépôts et Consignations, peuvent emprunter de 300 à 3.000 € sur 36 mois au maximum, avec un taux annuel fixe de 4 % relativement bas destiné uniquement à couvrir les frais de gestion. 2600 microcrédits personnels ont été accordés depuis le début du dispositif.
Plus d’infos sur : www.microcredit-municipal.fr
PS : Le microcrédit, on peut aussi l’utiliser pour créer sa boite avec l’ADIE !