






Au sortir de la deuxième guerre mondiale, la France est encore un pays largement agricole, avec un monde rural traditionnel fait de petites parcelles, de multiples petites exploitations, le plus souvent familiales, une mécanisation presque inexistante, une culture de l’auto-suffisance et de vente des surplus, s’il y a surplus… et donc une méfiance chevillée au corps face à l’endettement.
Une génération plus tard, tout a radicalement changé.
Moi qui ai grandit en milieu rural, l’image que j’ai gardé de l’agriculteur est bien différente… De belles et grosses machines, tracteurs, moissonneuses batteuses, les aides de la PAC, les plaintes continuelles de ces propriétaires d’exploitations immenses, qui, bien que figurant parmi les notables des petits villages du nord ouest de la France, connaissaient des difficultés à joindre les deux bouts face à l’endetemment et au sacro-saint « marché », qui décide du prix des productions…
Et il y a un mois, au hasard d’un zap de télécommande, je tombe sur ce reportage diffusé sur la 2. Bien qu’ayant étudié cette transformation de l’agriculture dans les grandes lignes, le plan marshall, le remembrement, la mécanisation, la productivité, etc., je suis néanmoins resté littéralement ce doc qui me montrait de manière concrète comment ma campagne était devenu ma campagne, et en quoi elle était si différente de celle de mes grands-parents…
Des campagnes d’antan, il ne reste finalement que le mythe.